Arrête de tourner, je veux descendre !

Ah bon, descendre qui ?

Non je veux dire descendre de cette boule infernale qui empêche les gens de vivre simplement leur vie dans leurs rues, villages, villes, montagnes ou plaines, mers ou rivières… Pourquoi faut-il qu’ils partent à cause de de types complétement daeschglingué avec Liberté d'expressionla prétention de SAVOIR la vérité. Quand il la connaitront, ils risquent d’avoir des surprises !

Depuis quelques temps les médias évoquent par leurs correspondants entre la Grèce, la Macédoine, la hongrie et l’Allemagne, les colonnes « bibliques » de migrants.Ils les comparant à celles qui suivaient peut-être Moïse à travers la mer rouge (de Cecil.B.deuxmille) …
Il y a des fessées qui se perdent: Assad, Poutine, le calife Omar, Netanyahu, j’en passe et des meilleurs.

Quelles conneries le monde s’invente pour réguler sa surpopulation: Il faut bien trouver une alternative aux grandes pestes, et ce n’est pas Alain Resnais qui me contredirait avec son film sur les rats et Henri Laborit (Mon Oncle d’Amérique).  Voir aussi <Les effets de la surpopulation humaine>.

Et nous regardons tout cela – si on ne s’endort pas devant la TV – aux infos de 20h après un repas agréable et un bon plateau de fromages … C’est promis, je vais voter la prochaine fois, encore une fois, et ma voix ira dans le panier des perdants du scrutin… comme d’habitude.

Je vais retourner à l’atelier, et poursuivre avec mes amis notre chemin créatif en nous racontant nos frustrations politiques.

Les derniers membres de la communauté juive quittent aussi l’Egypte

Cette fin d’histoire est tragique, si on se souvient des liens millénaires entretenus entre la vallée du Nil et le peuple Hébreu, entre l’Ile d’Eléphantine et Alexandrie ces siècles de cohabitation fructueux,
même si parfois ils ont été houleux entre les Patriarches Joseph ou Moïse, ou Hagar et Abraham.
La version grecque de la Torah (dite de la 70) a été faite en Egypte…

Les descendants de ces egyptiens originaux, les coptes qui n’ont pas été arabisés sont aussi menacés tous les jours… et maintenant les fanatiques souhaitent montrer leur force « morale » en détruisant Palmyre et les vestiges archéologiques qui sont aussi leur histoire… quelle bêtise !

Au cours du WE avec MA Ouaknin, j’ai retrouvé Daniel Marguerat avec qui j’ai parlé de sa « lettre ouverte- coup de gueule » à propos du massacre des chrétiens d’orient (sans parler de ceux d’extrème orient aussi menacés.)  et il me disait combien il avait été surpris de constater qu’en France, les églises protestantes et catholiques sont plus expressives sur ce thème, de la part de leurs autorités (qui ne statuent pas seulement sur le mariage gay) et qui en parlent ouvertement dans les cérémonies dominicales et militent aussi politiquement pour alerter le gouvernement sur les « prudences Laïques » qui s’opposent par exemple à la mention sur lesaffiches de la RATP de la destination des cachets du groupe « les Prêtres » qui chantaient en faveur des secours aux chrétiens d’Orient.

Il est évident que toute remarque à propos de la férocité des mouvements islamiques est considéré par certains comme de l’anti-islamisme primaire,de même  toute remarque à propos de la politique israélienne est considérée comme de l’antisémitisme primaire.  Et la plupart de nos contemporains ne semblent pas avoir envie de faire le tri entre la propagande et la réalité objective (Pour la Vérité il faut aller voir ailleurs !).

Certains pays en souffrent, comme la Grèce dont une certaine presse ne cesse de nous expliquer qu’elle est au bord du gouffre et qu’elle va immanquablement y tomber, alors que la majorité des grecs cherche par tous les moyens et en travaillant (pour ceux qui ont du travail) plus durement que jamais pour des salaires de misères, à sortir de l’impasse dans laquelle les banques les plongent plus profondément tous les jours (Les crédits accordés pour rembourser les crédits précédents
augmentent tous les jours le poids de la dette grecque , cherchez l’erreur ).

Ou comme l’imaginent les français qui lisent le figaro, l’Allemagne est un exemple qui « gagne » mais au prix « cassés » des travailleurs tellement mal payés qu’ils sont assistés par les landers mais ne figurent pas les statistiques du chômage, puisqu’ils travaillent à 8€ de l’heure… sans parler des anglais, dont le gouvernement se fait réélire sur l’affirmation que « tout va très bien madame la marquise » mais qu’il est impossible de se loger à Londres si on a pas un salaire au dessus de la moyenne nationale, et que beaucoup sont obligés d’avoir, comme en Italie deux jobs pour survivre…

Où est le progrès de la civilisation quand les barbares militaires ou économiques asservissent leurs contemporains, voir les pulvérisent avec des canons anti-chars pour une panne de paupières ?

Il nous reste un espoir: nos propres enfants seront peut-être les promoteurs d’un autre monde à cause de l’éducation que nous essayons de leur donner, et nous ne sommes pas seuls à l’espérer quand nous considérons ce que la nouvelle génération pas complètement abrutie est capable de réaliser …

Tout n’est pas perdu … et si Moïse a quitté l’Egypte, ses descendants y sont retournés pour le plus grand bien de tous, y compris des Egyptiens…  demain est un autre jour
!

Abraham dans son histoire et dans l’Histoire

Quelques considérations sur l’histoire d’Abraham dans l’Histoire

Abraham, Moïse, Guillaume Tell, La Mère Royaume sont tous des personnages emblématiques pour raconter une « Histoire » afin de donner une cohérence à un groupe, une tribu, un peuple une nation, une idéologie. Qu’ils aient existé ou pas n’a pas d’importance. Ce qui en a c’est le moment qui a rendu nécessaire leur histoire.

Jusque vers les années 1970, les archéologues et historiens parcouraient le Moyen Orient la Bible à la main pour repérer sur le terrain les « preuves » de l’histoire du Peuple Elu.

Les bibles nous racontaient que les Patriarches Abraham s’étaient mis en routes vers 1900-2000 avant JC, Moïse vers -1500, David et Salomon auraient règné vers -1000…

Traditionnellement, Abraham était un nomade Araméen suivant le Croissant Fertile de Ur en Chaldée vers une « terre Promise » en passant par Harran, territoire des Akkadiens…En venant s’établir en Palestine, avec ses dromadaires et ses moutons, il rencontre les Cananéens dont il conquiert les villes -quand il ne s’allie pas avec- et les Philistins de la côte méditerranéenne. Il pousse jusqu’en Égypte où il est finalement assez bien reçu par Pharaon à qui ll présente sa femme comme sa soeur … nul n’est parfait, même un patriarche.

L’archéologie scientifique ouvre de nouvelles perspectives

Des archéologues juifs comme Israël Finkelstein et Niel Asher Silberman, aussi laïcs que pénétrés des traditions du judaïsme, vont étudier le terrain et faire des fouilles en laissant leurs bibles dans leurs bibliothèques.

Depuis les années 1970, les archéologues et historiens vont faire usage de la datation au Carbone 14 en particulier. Cela va permettre de dater les couches stratigraphiques des terrains de fouilles, et remettre en cause tout ce qu’on avait cru évident dans la chronologie biblique. Ils pourront alors expliquer pourquoi et comment se sont élaborés les principaux textes du premier Testament, la Torah de la tradition juive.

La première interrogation est déjà assez ancienne : Jéricho a été détruite au milieu du 3e millénaire, donc bien avant la conquête de Josué attribuée au milieu du 2e ! Le miracle avait donc été une manière de légitimation de la conquête qui ne faisait de tort à personne…

Le site de Meguiddo traditionnellement construit par Salomon, se révèle une citadelle Égyptienne bien plus ancienne que l’époque attribuée à Salomon.

Et Abraham, ses caravanes de dromadaires … un rêve ?: Le dromadaire n’a été domestiqué et utilisé dans la région que vers l’an -1000, encore raté !

Les combats avec les Philistins ont bien eu lieu mais surtout entre les cités cananéennes de la côte et ces envahisseurs Égéens et plus sporadiquement avec les habitants des hautes terres, trop contents d’avoir des débouchés pour leurs produis agricoles.

Et quand on a découvert que la majorité des cité mentionnées dans le récit d’Abraham n’existaient pas à l’époque qui lui était attribuée. La plupart d’entre elles ne faisaient même pas partie des nomenclatures de l’époque de Moïse et Josué. Les questions se sont faites plus précises : Qu’en est-il du Royaume de David et de Salomon, ce dernier avec les 1000 concubines de son harem (logées sur le « mont du Scandale » d’aujourd’hui ¨) ?

A l’époque il n’y avait pas 1000 habitants à Jérusalem, donc le harem…David s’avère plus un chef de bande pillard et allié avec les plus offrants, qu’un grand roi poète – même la Bible le raconte. « La sagesse de Salomon » est une tradition poétique en référence à un ancêtre devenu célèbre :  « On ne prête qu’aux riches ».

Le grand royaume et les excès des souverains dont on se souvient, c’est celui des Omrides en Samarie, avec, en effet, luxe et voluptés…

Les villes de la région sont citées, mais ce sont celles qui existent vers l’an -500 et qui sont connues à l’époque de la rédaction du « Livre du Commencement », et toutes sont sous le contrôle de Babylonne ou de l’Égypte…puis des Perses.

Le grand Royaume d’Israel englobant la Galilée, la Judée Samarie jusqu’au Neguev est une création rendue nécessaire pour garder le contact et l’espoir d’une restauration d’un « grand Israël » (tiens-tiens,à l’époque déjà!) Les diverses tribus/familles coexistaient relativement de manière homogène à l’époque du 2e millénaire, mais de là à en faire « un Royaume », il faudra une sérieuse intervention divine, en particulier chez les rédacteurs des livres de la Torah…

Moïse, lui même, a qui et attribué la rédaction des livres, y compris le récit de sa mort au Mt Nébo, a bénéficié de la légende du Roi Sargon d’Akkad (2334-2279 av. J.-C) né d’une princesse et abandonné aux flots du fleuve dans un panier d’osier « enduit de bitume à l’intérieur », un produit plutôt recherché, même de nos jours, et absent de la vallée du Nil… mais le récit du peuple fuyant l’Egypte et se rassemblant sur une « terre promise » permet de légitimer le droit à l’indépendance et à l’existence de villages, de styles de vie différents, dans une même région. Ils sont inspirés par des règles de vie données par Dieu, le Code d’Hamourabi et quelques considérations permettant une coexistence pacifique entre les personnes, les familles et la société, rien que du divin !

La géographie et l’histoire des « voisins » éclairent l’HISTOIRE

Pour comprendre Il faut regarder la carte de la région entre le Sud de la Turquie actuelle jusqu’en Égypte, et du rivage de la Méditerranée jusqu’en Irak.

Entre les sources du Jourdain au Nord de la Mer de Gallilée/Tibériade, jusqu’au désert du Néguev et le Golfe d’Aquaba, le Jourdain et la Méditerranée cette bande de terre est relativement montagneuse, avec une plaine côtière fertile, et à la hauteur de la Galilée une vallée vers un plateau vallonné et bien irrigué.

Ces territoires ont été occupés de tout temps par des groupes humains regroupés en « Tribus », on dirait plutôt « familles » aujourd’hui, comme on parle des Zuffrey de Vissoie, des Curchod de Dommartin, etc.

Les villages/cités au début du 2e millénaire n’étaient pas nombreux, peuplés de quelques dizaines d’individus, voir une centaines, très rarement un millier.

Chaque tribu avait son ancêtre tutélaire, avec son histoire, racontée lors de festivités annuelles, avec ses hauts faits et ses déboires, ses divinités préférées, et ses liturgies propices à son économie et à ses relations de voisinage.

Jusqu’au 1er millénaire, ces zones ont varié en nombre de sites habités et en nombre d’habitants, selon les restes qu’ils ont laissés. Aujourd’hui encore on ne sait pas pourquoi certaines régions ont été momentanément abandonnées, et d’autres réinvesties, sinon à cause d’événement climatiques, sanitaires ou l’invasion de puissances étrangères.

Toutes ces populations avaient des us et coutumes très proches et sont ce que nous pouvons définir comme des « cananéens ». On distingue cependant dans les fouilles que certains villages sont mangeurs de porc, et pas d’autres…mais il n’y a pas de zones homogènes. Les interdits « religieux » sont apparus pour se démarquer des voisins : ce sont les « Kasher » qui vont « faire l’Histoire avec leurs histoires ».

Nous savons que la Galilée a été de tout temps une zone agricole fertile, avec une production importante d’huile d’olive dont les jarres se retrouvent très tôt dans l’antiquité tout autour de la méditerranée et jusqu’au Golfe Persique.

La région est sous la domination des Akkadiens d’abord, qui descendent du Nord le long de la côte au 3e millénaire, puis succèdent les Egyptiens qui remontent du Sud. Ils repoussent les Akkadiens et construisent quelques forteresses comme Meguiddo, pour contrôler le territoire au 2e millénaire. Les zones convoitées rapportaient le plus économiquement et stratégiquement : La côte avec les cités de Tyr et Sidon, et les accès aux productions agricoles exportables de Galilée

Dès le début du 1er millénaire les tribus situées en Galilée et plus au Nord s’associent pour résister aux dominants et former un « royaume » d’abord celui de Manassé, puis d’ «Isra!el » qui a culminé avec la dynastie des Omrides qui négociaient avec l’Êgypte, l’Assyrie, les Hittites etc.

Afin de favoriser les échanges économiques, il était bon de permettre aux commerçants d’honorer leurs divinités : ainsi à Sichem et sur le Mont Garizim les divinités « étrangères voisinaient avec « EL ShaddaÏ » le Dieu Puissant vénéré par exemple à Bethel=Maison de Dieu.

Les sages de Jérusalem 2 siècles plus tard expliqueront que c’était « une abomination » et la raison de la victoire des Assyriens qui occupent le Royaume de Samarie-Israël en -721.

C’est le Premier « exil » de quelques élites emmenées en captivité du côté de Ninive… où se développe une culture et une forme de religiosité composite qui resurgira plus tard.

Les réfractaires fidèles à « la tradition de Jacob » vont se réfugier au Sud des territoires contrôlés par l’Assyrie. Ils rejoignent le « Royaume de Juda », composé des tribus des collines plus arides et moins peuplées de la région. Ils vivaient d’élevage et leur « centre » était Hébron, une ville très ancienne dont la figure tutélaire était « Abraham ».

Les caravanes d’ânes venues d’Arabie, d’Egypte, de la côte, se croisaient à Hébron, et ces itinérants avaient également des besoins « cultuels ». Donc « les Sages », les conteurs qui animaient les fêtes religieuses, ont raconté des histoires de familles d’alliances, de descendances. Sans oublier de citer la consécration de lieux sacrés connus des voyageurs.

Avec l’apparition d’un personnage plus charismatique et fédérateur, David (?), et la prise de la ville du Salem des Jébusiens, au plus haut de la région, la capitale du Royaume de Juda devient « Jérusalem ». Un espace qui est située au sud de l’esplanade du Temple et du mur des Lamentations sous le nom de « Cité de David ». C’était une petite bourgade peuplée de moins de 500 habitants, située à proximité d’un lieu saint particulièrement important ; Le Mont Morija. Un lieu sacrificiel de YHWH, la divinité la plus connue dans le Royaume du Sud. Et plus important encore lieu de « la ligature d’Isaac » demandé à Abraham en sacrifice par Dieu

Le développement urbain de la cité, conséquence des razzias et des alliances des rois David et Salomon et la construction d’un temple pour accueillir l’Arche itinérante qui contenait les Tables de la Loi, la charte de survie des nomades, comme le renforcement des alliances entre Juda et l’Égypte vont conduire Nabuchodonosor a prendre la ville et le royaume en -587.

Dans la 1ere moitié du 1er millénaire avant JC Il fallait contrôler la pression des « Philistins – peuples de la mer », des pirates de la Mer Eggée, qui ont commencé à envahir le delta du Nil dès -1200 et à remonter le long de la côte, pour prendre Gaza, Ashkelon, Jaffa, et remonter du côté de Tyr et Sidon.

« Le Clergé de Jérusalem » et les prophètes conteurs des tribus de la région se trouvent dans une position délicate : Le contrôle des populations leur échappe à cause de « l’infidélité » des tribus associées autrefois dans les Royaume de Samarie et de Juda, la « puissance étrangère » impose ses divinités et ses styles de célébrations.

Dans un temps relativement bref, la pression religieuse étrangère sur le Temple diminue et il devient urgent de reconstituer une élite locale et nationale pour sauvegarder les rituels et un mode de vie original.

Sans internet et Wikipedia, les scribes vont rassembler les traditions éparses des conteurs religieux pour « synchroniser » une « Histoire des Origines » qui « explique » la situation actuelle. Ils démontrent que le passé glorieux justifie les revendications politiques, religieuses et culturelles des populations locales.

Abraham le patriarche d’Hébron, va être le Père de deux peuples, « Cananéens » et « hébreux » qui voisinent au 5e siècle avant. JC. (Ismael et Isaac) L’ancêtre devait venir d’un centre culturel et spirituel réputé – par l’occupation des Babyloniens, donc d’Ur en Chaldée où certainement peu de gens de la région sont allés.- Il passera par Harran, en souvenir de l’occupation des Assyriens, car c’était selon une vieille tradition un haut lieu culturel et cultuel… « Il n’est de bon bec que de Paris » dit le dicton pour justifier le talent des écrivains du 19e siècle.

Le cycle de Jacob expliquera la descendance d’Abraham, les zones de peuplement entre lui et Esaü, de part et d’autre du Jourdain, et les zones d’affrontement : Le Jabbok.

Il faudra raconter les relations difficiles avec l’Egypte et les populations migrantes entre le Delta du Nil, la ville de Goshen, et le Sinaî, qui s’allient aux héritiers les plus utiles aux deux royaumes.

Les mêmes causes. ont les mêmes effets

L’espoir de la restauration d’un Grand Israël entre l’Égypte ptoléméenne et la Macédoine d’Alexandre le Grand, comme aujourd’hui entre l’Égypte, la Syrie le Liban et la Jordanie justifie la crédibilité nécessaire des textes bibliques…

Les archéologues cités plus haut vivent actuellement en Israël sous protection policière, leurs têtes sont mises à prix par les colons fondamentalistes et la droite Israélienne les dénigre avec force documents soi-disant scientifiques.

Sans parler des chrétiens fondamentalistes pour qui la création du monde par Dieu a eu lieu en -4000 point barre.

Conclusions :

Les textes, les récits de relations humaines des patriarches, des rois et des prophètes ont leurs pertinences littéraires et sont de « vraies histoires ». Les questions de familles abordées dans la saga d’Abraham sont de véritables questions pour l’époque et pour la notre (GPA – Familles recomposées – Constellations familiales – fidélités sociales et conjugales). C’est l’aspect le plus extraordinaire de ces textes qui bien que multi millénaires sont toujours d’une actualité brûlante, quand cela me touche personnellement dans la vie quotidienne.

La Bible, c’est Génial !

APPRENDRE LA SAGESSE ET LA SÉRÉNITÉ

Au terme, la paix du cœur…

– Comment connaître aujourd’hui la paix du cœur ?

Pape Shenouda* :

– Si nous sommes troublés par des événements ou des agressions extérieures,

c’est de notre propre responsabilité.

Jean Chrysostome disait qu’on ne peut pas blesser quelqu’un

si celui-ci ne veut pas être blessé.

Si une personne vous met en colère, ce n’est pas elle la responsable,

c’est qu’il y a de la colère en vous.

S’il n’y avait pas de colère en vous, qui est-ce qui lui aurait répondu ?

Mettez du feu dans l’eau, le feu ne brûle pas l’eau, le feu n’est pas nourri par l’eau. Mettez du feu dans du coton, le feu est nourri, il s’enflamme.

La colère qui est en vous nourrit la flamme ; la paix qui est en vous l’éteint.

Cessez de dire : cette personne m’énerve ; dites plutôt : je M’énerve avec elle.

Elle ne peut réveiller que ce qui est déjà en vous.

C’est pour cela que le sage n’accuse jamais personne, il s’accuse lui-même.

Mettez des cendres dans un verre d’eau, celui-ci sera pollué.

Mettez ces mêmes cendres dans un océan, elles seront vite oubliées.

Avez-vous le cœur comme un verre d’eau ou comme un océan ?

Jeudi 28 octobre 1993, au monastère de Saint-Bichoy, Égypte

Pape Shenouda est la plus haute autorité de l’église Copte d’Egypte.

 

Les derniers juifs de Norvège chassés par « les circonstances »

les derniers juifs de Norvège semblent sur le point de quitter leur pays.

Un article m’a touché par son désespoir de voir ce monde un peu plus détérioré par la mauvaise foi et la propagande islamiste qui rend la vie impossible à des voisins qui ne demande rien que vivre simplement leur vie. L’arrivée de réfugiés musulmans et les intégristes qui en font partie, menacent les quelques 600 familles juives résidant en Norvège et libère les propos antisémites des quelques norvégiens sensibles à la propagande nationaliste et raciste qui se développe dans toute l’Europe

Cet été nous avions dans notre hôtel des voisins juifs français dont l’un des enfants était dans une des synagogues attaquée par des islamistes dans une manif pro-palestinienne. Ils nous ont dit à la fois leur confiance que ce n’était pas l’état d’esprit de la majorité des français, et qu’ils revendiquaient leur qualité de français avant d’être d’origine juive…

Ils ne céderont pas, mais sont tout de même inquiets.

Il y a tout de même quelque chose qui me dérange, en référence à l’histoire :

Pendant la Guerre de 39-45, mes ancêtres juifs du Maroc ont été épargnés des lois françaises -ce n’était qu’un protectorat- qui imposait l’étoile jaune…

Des années plus tard, quelques manifestations antisémites ont eu lieu au Maroc, un ou deux attentats sans victimes sur des bâtiments symboliques, et les protestations d’Israël, parfaitement comprises avec l’invitation aux Jidis Marocains de faire leur Alya en Israël…

comme il en avait été recommandé pour tous les juifs d’Afrique du Nord.

Le roi du Maroc à l’époque s’en était ému, protestant que les juifs n’avaient rien à craindre puisqu’ils étaient des « protégés du roi, « ses » juifs. » …

Et puis avec le temps on découvrait que, les juifs ayant pris leurs valises et s’étant répandus entre la France, Israël et l’Amérique, la grande question qui se posait en Israël était la fécondation débordante des palestiniens « israéliens » et le médiocre taux de reproduction des juifs au ratio européen, donc définitivement déficitaire…

Et les journalistes un peu curieux, à cause du malaise des émigrés qui n’avaient pas trouvé dans la « terre de leurs ancêtres » (sic) la situation a laquelle ils s’attendaient comme juifs malheureusement séfarades, on apprend que les attentats au Maroc ont été organisés – je ne dis pas perpétrés – par les services secrets israéliens, afin d’encourager l’émigration vers Israël : Beaucoup ne sont pas restés, et sont repartis vers des cieux plus cléments, en France, en Australie, au Canada…,

Et comme pour faire un pied de nez, Mohamed V le souverain couvreur de toutes les combines et corruptions de bon aloi, a fait promulguer une « loi du retour » accordant à toute personne d’origine juive qui aurait perdu sa nationalité marocaine de la recouvrer, indépendamment des générations !

Je ne conteste pas que les immigrés musulmans et surtout les musulmans frustrés se soient aussi radicalisés en Norvège, et que les réseaux sociaux reflètent des propositions anti religieuses à propos de la circoncision et de l’abatage rituel, mais ce sont des coutumes religieuses partagées avec les musulmans, donc cela touche les deux traditions aussi en Norvège.

Je rappelle que l’abatage rituel est aussi interdit en Suisse, qu’il se pratique en privé au moment de l’Aïd dans les familles musulmanes qui ont un jardin…mais pas dans les abattoirs officiels.

La question de la circoncision des enfants juifs et musulmans fait aussi débat, avec plus ou moins de mauvaises raisons vis à vis du discours « politiquement correct » du droit à l’intégrité de son corps…

Alors, dans ce contexte qui reste ce lui de la fécondité et du rapport de force entre les arabes, toutes confessions confondues, et les « juifs d’origine », l’article sur la Norvège, même s’il reflète une réalité pour ces plus de 600 familles, me semble un peu suspect.

Le fait qu’ils soient inquiets est indéniable, le fait qu’ils se sentent menacés est certain, puisque « tout le monde le dit » et qu’en plus l’immigration musulmane les dépassent largement statistiquement, les protestations contre la situation à Gaza relevant le tout dans tous les médias, et les nouvelles des amis « là-bas » qui les encouragent à venir… et bien, oui, ce que Hitler n’a pas réussi, les Norvégiens y sont parvenus, enfin la Norvège y arrive, je ne suis pas sur que les Norvégiens y soient pour quelque chose :

Un pays « judenfrei », Beurk ! C’est comme un plat sans sel non ? (C’est une parole d’Evangile!) (Vous êtes le sel de la terre, la lumière des nations!)

La terreur suggérée ou pratiquée comme moyen de faire avancer ce sinistre schmilblick est un « argument de vente » comme le montre quelques articles dans « LE TEMPS » et la démonstration comme la dé- monstration (La destruction explicative et les conséquences volontairement provoquées) est une pratique habituelle de Tsahal et de ses

faucons, rappelles toi :

  • Les accords fragiles en suspens d’une reconnaissance des divers mouvements palestiniens sabordés par Ariel Saron qui va fanfaronner sur l’esplanade des mosquées et déclenche la première Intifada (Des cailloux contre des blindés, tout de même )
  • Les accords difficilement négociés avec les voisins Jordaniens sur le statut de la Cisjordanie, qui ont finalement abouti plus tard à un traité de paix (relative) qui avaient été aussi explosé par la décision militaire (encore Ariel Sharon) de soumettre ces territoires à juridiction discrétionnaire de l’armée…

Et enfin : Après un arrêt difficilement obtenu des combats dans la bande de Gaza, et le sentiment de beaucoup de Gazaouis que tout cela n’aura servi à rien, sinon punir tout le monde pour l’assassinat (impardonnable) de trois adolescents qui faisaient du stop là où leurs parents leur avait dit de ne pas en faire… L’armée Israélienne confisque 400 hectares de terres dans la région de Bethlehem. (Un recours reste possible, mais aboutira-t-il?) pour punir la région pour les trois adolescents tués, et peut-être susciter des réactions violentes propices à une répression sanglante, cela peut toujours servir !

Si demain, les incontrôlables du Hamas reprennent les tirs … pour la presse et la propagande ce sera eux les responsables des conséquences des raids qui reprendront leurs tours… et le gouvernement israélien dira « voyez, on ne peut pas leur faire confiance ».

Oui, MAIS, il est évident que pour étendre le mythe du Grand Israël, il faut des terrains pour construire des nouveaux villages afin d’accueillir les norvégiens qui vont venir rééquilibrer un peu le ratio Arabes Juifs dans les territoires, de telle manière qu’une fois, dans un avenir (l’éternité n’est pas loin) une votation sur l’autodétermination de ces territoires sera organisée avec un habitant = une voix, avec la question : Voulez-vous faire partie d’Israël ou de Jordanie ?

La majorité des colons diront « Israël », et une bonne partie des arabes aussi, sachant que c’est leur seule chance de vivre dans un pays démocratique … enfin presque.

Toute cette « HISTOIRE » me rappelle – ce sont les livres qui ont remplis les heures de mon été – les processus de la conquête de l’Ouest américain au 19e siècle. Les traités signés avec les Cherokees en particulier, qui ont du quitter les Appalaches pour la « Trail of tears » sur la promesse d’un territoire encore vierge … Fort Sumter et les couvertures empoisonnées à la Variole… Les Comanches à qui on a promis des terres dans ce qui et aujourd’hui le Colorado et pour lesquels ils ont signé des traités de paix qui n’ont pas duré plus d’une saison sous la pression des colons, repoussés dans les déserts du Nevada. Même chose pour les Sioux Oglalas au Nord : Un traité de paix, un territoire de chasse, une signature sur un document pieusement conservé au Smithsonian Museum, qui n’a jamais été respecté plus longtemps que les heures qui ont suivi sa signature pour que les soldats puissent rentrer chez eux préparer le prochain déménagement de territoire, jusqu’à la défaite à Little Bighorn du Général Custer… (« Custer Died for your sins » Vine Deloria.jr)

Pour les Amérindiens comme pour les Palestiniens, ce ne sont pas les individus ou les tribus qui « possèdent » la terre sur laquelle ils vivent, ce sont eux qui « appartiennent » à cette terre, et donc il est inconcevable de détenir des titres de propriété. Les Ottomans ont commencé à en distribuer quand les populations sont devenues plus nombreuses et qu’il fallait éviter les conflits de voisinage, mais c’était plutôt pour ceux qui les détenaient la preuve qu’ils étaient bien à juste titre, les bénéficiaires des ces espaces…

400 hectares « non cultivés » dit le droit Ottoman invoqué pour la décision…

La réalité est sans doute (j’imagine!) que ces surfaces autrefois couvertes d’oliviers on été rasées, que les troupeaux ont été chassés, et qu’en effet, personne n’osait plus s’y aventurer sous la menace des tirs des colons, ll est donc tout à fait justifié d’y construire des lotissements pour les nouveau arrivants. Merci messieurs, circulez MM les observateurs de l’ONU, il n’y a plus rien à voir, de toutes façons, on s’en fout, la réalité est que la raison se trouve du côté de la crosse du fusil, pas de l’autre, dit le « poor lonesome cow-boy far away from home » …

Ne demandez pas pourquoi les américains sont si « prudents » dans cette région, cela devient plus évident tous les jours. Ils ont de très bons souvenirs…

Tout le monde le sait : Un jour le combat cessera faute de combattant, et chacun retournera à son travail et à sa famille enfin soulagé, mais quel gâchis pour en arriver là !

La Bible vrai ou faux ?

La question n’est pas là !

Thomas Römer vient de publier avec Estelle Villeneuve un résumé passionnant des dernières découvertes et des dernières hypothèses concernant l’origine des textes et des traditions de la Bible.

(La Bible, Quelles histoires, Labor & Fidès / Bayard ,2014)

Naturellement qu’il y aura toujours des esprits chagrins pour dire « Tout cela est donc une invention,  la religion est donc une vaste supercherie ! » et de retourner vaquer aux magouilles profitables à plus ou moins court terme.

Ce qui m’impressionne, c’est le génie humain qui a petit à petit récolté, organisé, mis en perspective, puis à plat, repris, interprété et rédigé en réinventant une logique et des chronologies pour nous livrer ce que nous trouvons sous forme de TOB, Traduction de Jérusalem, Louis Segond, Français Courant, Chouraqui, sans parler des versions grecques hébraïques diverses qui en sont à l’origine.

Bien sûr que les uns ont influencé les autres, et que Thomas Römer nous raconte les divers avatars de EL, YHWH, LOGOS et BAAL, bref de cette voix indécelable avec précision et impossible a cerner dans un seul concept qui serait tellement pratique à clôturer dans une « vérité » opposable à toutes les erreurs comme le souhaitent tous les fondamentalistes.

Ce que j’apprécie ici, c’est la liberté des participants à ces élaborations qui nous est offerte, et nous permet de nous référer au plus près à ce qui fait sens aujourd’hui des intuitions initiales, comme les dix paroles, ou le résumé qu’en fait Jésus de Nazareth sur la nécessité de l’amour réciproque, de la vérité et de la charité dans la liberté.

Alors bien sûr il y a eu des scribes, des prêtres des légistes, des canonistes des « massorètes » (Vocalisateurs des consonnes des livres en hébreu) , des philosophes de la religion et des religieux de toutes obédiences pour malaxer textes, traditions et histoires, et nous commençons a découvrir leurs bonnes et mauvaises intentions pour redresser une tendance ou corriger une formule dogmatique déviante. Mais ce qui nous reste, c’est une source inépuisable de réflexions et d’ouvertures pour comprendre hier, aujourd’hui et sans doute demain. On se trompera encore, on interprétera à nouveau, on comprendra de nouveau qu’il n’y a en fait rien de bien nouveau et que l’humanité a des constantes qui sont presque aussi héréditaires que l’instinct de survie qui nous fait régler nos relations humaines et sociales de telles manières que la survie de la famille soit relativement assurée.

Les Inuits, les bushmans, les amérindiens, les chinois, les tibétains, les vaudois et les parisiens ont ceci en commun: Ils souhaitent juste vivre heureux … alors le reste devient très relatif, et si des rituels et des croyances nous aident à vivre, tant qu’elles ne portent pas atteinte à l’intégrité des autres, elles ne font pas de mal, et peuvent même faire du bien, Dieu Merci.

Le Λογος et le Nouveau Testament

Le Λογος est un concept qui apparaît au 6e siècle av JC et qui a été explicité – si on peut dire – par Héraclite d’Éphèse qui déplorait que « ce logos qui « est toujours », les hommes sont incapables de le comprendre »

Il est à l’origine de la pensée humaine, c’est le code qui nous permet de mettre des idées et des images en relation et de les formuler pour les partager, et les transmettre. Le logos est à l’origine de la pensée humaine, il est la raison créatrice de sens : « par la parole l’homme parvient à se représenter la réalité, à lui donner un sens » Après Héraclite la notion de Logos, assimilée à la fois à la raison et à la parole, va désigner la rationalité qui dirige le monde.

Philon d’Alexandrie, philosophe juif contemporain de Jésus va intégrer ce concept dans la culture juive : « C’est l’image de Dieu la plus ancienne de toutes les choses intelligibles »

(F.Lenoir, comment Jésus est devenu Dieu p. 120)

Dans Le Livre de la Sagesse (appelé en grec Sagesse de Salomon) 9:1-2, nous découvrons que Dieu a créé le monde à partir de sa parole (logos) tandis qu’avec sa sagesse il a formé l’homme :

1 Dieu des pères et Seigneur miséricordieux qui as fait l’univers par ta parole,(logos )

2 formé l’homme par ta Sagesse afin qu’il domine sur les créatures appelées par toi à l’existence,Sagesse 9

Ce livre de rédaction grecque fait partie du canon des Écritures inspirées pour les catholiques et les orthodoxes, mais ne figure pas au canon des écritures hébraïques ou protestantes.

Jean l’évangéliste va encore insister en citant des « paroles de Jésus » : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, Je Suis. » (Jn 8:58) ce qui va naturellement horripiler les juifs qui l’entourent dans le temple de Jérusalem.

Si nous nous reportons maintenant au Premier Testament, nous découvrons que « Je Suis »

mandate Moïse (Ex 3:14) pour exprimer devant le peuple les dix paroles.

« Je suis qui je suis » l’énigmatique identité de ce Dieu qui va se transcrire par «  יהוהYHWH » et se faire nommer « Le SEIGNEUR » ou « Adonaï » (Hébreu : אֲדֹנָי), Mes Seigneur, qui est la forme « plurielle » de « Seigneur », bien que syntacticalement singulier , pour éviter de prononcer son nom en vain, nom qui a finalement été comme effacé de la mémoire et de la tradition.

« Le nom divin suggère, pour utiliser une expression moderne, la totalité de l’être et de l’existant » écrit Mircea Eliade son « Histoire des croyances et des idées religieuses », (p.192)

Dans la traduction grecque du Premier Testament, le tétragramme «  יהוהYHWH » est traduit par « KuriosKurios » qui est traduit par « SEIGNEUR » celui qui est très vite associé au terme de «דברDAVAR  » la parole créatrice de la Genèse… seule manière d’appréhender l’identité divine. C’est cette même identité à qui est attribuée la création et les dix paroles qui sont au cœur même de l’enseignement de Jésus de Nazareth

Abraham Heschel écrit que « L’hébreu biblique n’a pas d’équivalent au mot « chose », « objet ». Le mot «דברDAVAR  », qui plus tard servira à traduire « chose », signifie en hébreu biblique: parole, mot, message, nouvelle, demande, promesse, décision, récit, dicton, affaire, occupation, actions, bonnes actions, événement, façon, manière, raison, cause; mais jamais « chose » ni « objet ». Est-ce le signe d’une pauvreté de vocabulaire, ou plutôt l’indication d’une juste vue du monde, qui ne confond pas la réalité (mot dérivé du latin res, chose ) avec le monde des objets ? »

La tradition du premier testament en grec alimenté par la LXX (70) utilise le terme de Logos pour traduire דברDAVAR ce qui ne pouvait échapper à Jean l’évangéliste, ni à Jésus lui même qui baignait dans la culture hellénistique de la région où jusqu’à aujourd’hui la pratique de diverses langues est une nécessité qui s’impose naturellement… Et nous retrouvons le« KuriosKurios » dont nous lisons l’identification avec Jésus dans les évangiles.

Quand les amis d’Emmaüs reviennent et disent :« C’est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité, et il est apparu à Simon. » (Lc24:34) c’est bien ce « KuriosKurios » qui est identifié à Jésus. Celui qui avait été « certifié » par la «דברDAVAR  »de «  יהוהYHWH » :il y eut une voix venant de la nuée : « Celui–ci est mon Fils bien–aimé. Écoutez–le ! » comme le raconte l’évangéliste Marc dans le récit du baptême de Jésus (Mc 9:7)

Nous sommes donc dans une élaboration théologique de la personnalité de Jésus de Nazareth, dont nous ignorons absolument s’il « savait » que ces attributions messianiques allaient lui donner le statut divin dont la trinité allait couronner son identité quelques années / siècles après sa mort.

En conséquence, l’affirmation « je suis » dans la bouche de Jésus (dans les textes qui lui ont étés attribués) doit être intégrée dans le contenu signifiant de ses paroles qui sont traditionnellement attribuées au « KuriosKurios »«  יהוהYHWH » …

Pourtant, 6 lui qui est de condition divine n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu. 7 Mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, et, reconnu à son aspect comme un homme, 8 il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix. (Phil.2:6-8)

Si historiquement Marie est envisagée comme mère de Dieu, cela se comprend naturellement, car elle est mère de Jésus et qu’il est devenu « KuriosKurios », «דברDAVAR » de «  יהוהYHWH » …

La syntaxe et la dogmatique produisent d’étranges associations !