Line est devenue la personne la plus importante de ma vie et la mère de nos enfants.
Rencontrée à la faculté de théologie en 1967, elle me semblait inaccessible: trop brillante, musicienne, mathématicienne, et en avance sur mon propre cursus universitaire.
Elle a participé avec sa sœur et une amie à un voyage en Italie où je conduisais un ancien taxi Mercedès (La vieile Dame), sans conséquences, quoi que…
Deux ans plus tard, elle vient nous rejoindre à Champéry-Planachaux dans un camp de ski avec des jeunes français, Pâques 1970… nous nous sommes mariés le 13 juin, partis pour les USA en août…^
Pendant toute les années qui ont suivi, elle a supporté mes sautes d’humeur, mes projets aléatoires, mes envies crashées, et mes projets flibustés.
Avec une fidélité sans borne et une ténacité exemplaire elle a su maîtriser la barque de notre famille souvent menacée par les vents contraires ou institutionnels.
Pour moi, elle est l’irremplaçable épouse qui a permis à nos enfants de grandir dans une famille parfois bruyante d’avis contradictoires, où on peut dire son désaccord sans pour autant moins s’aimer… et finalement s’accorder en y réfléchissant davantage.
Il y a en tout cas une chose que nous avons en commun: Une ecclésiologie qui nous a mis sur la touche, mais qui a touché la plupart des amis qui ont été « nos paroissiens » et qui nous sont restés fidèles après même avoir voté avec leurs pieds hors des églises officielles pour rester avec nous dans celle que nous aimons: Là où nous pouvons vivre librement et avec plaisir la rencontre des autres et la solidarité affective, des projets farfelus, et un soutien en cas de besoin.
Dieu y reconnaîtra les siens !